Paris-Roubaix : Pogacar est prêt à remporter les 5 monuments!

Tadej Pogacar impressionnant pour sa première participation à Paris-Roubaix 2025. Analyse de sa course et de sa quête des cinq Monuments du cyclisme.

ACTU PELOTON

Julien

4/14/20252 min read

Près de 24 heures après le troisième pavé décroché par Mathieu Van Der Poel, il est temps de revenir sur ce Paris-Roubaix 2025 dantesque, disputé sous un ciel sec mais dans une atmosphère électrique et un pavé mouillé. Une course qui, au-delà du nouveau triomphe de MVDP, a surtout été marquée par un autre homme : Tadej Pogacar.

Pour sa toute première participation à l’Enfer du Nord, le Slovène n’a pas attendu pour laisser son empreinte. Comme souvent, il a couru à l’instinct, sans calcul, avec ce panache qui le caractérise. Dès les premiers secteurs pavés, il allume la mèche, attaque, durcit, teste, jusqu’à créer l’écrémage décisif dans la tranchée d’Arenberg. À ce moment-là, on savait déjà que le vainqueur se trouvait à l’avant… Wout Van Aert, à la recherche de ses meilleurs jambes, allait en être exclu.

Pogacar ne roule pas sur les pavés, il plane. Il glisse, il danse, jusqu’à ce qu’une erreur technique – un freinage trop tardif – le propulse dans le bas-côté. Il repart, lessivé mais pas abattu, et termine à la deuxième place, à plus d'une minute de Van Der Poel. Une "défaite" en chiffres, mais une victoire dans l'esprit. Car peu de coureurs peuvent, dès leur première participation, faire autant vaciller les spécialistes.

Comme Mathieu, il finira à bout de forces, preuve que ces deux-là sont taillés dans un autre bois. Ils sont tout simplement les deux ogres du peloton. Ensemble, ils ont remporté 12 des 15 derniers monuments (15 sur 20 si on on oublie de premier Ronde gagné par Mathieu en 2020). Une domination sans précédent à l'ère moderne. Chacun pousse l’autre dans ses retranchements, et c’est un bonheur pour les suiveurs.

Avec ce Paris-Roubaix, Pogacar se rapproche de plus en plus de sa quête folle : devenir le quatrième coureur de l’histoire à remporter les cinq Monuments. Un objectif que seul Eddy Merckx, Roger De Vlaeminck et Rik Van Looy ont accompli. Philippe Gilbert, lui, s’en est approché, mais Sanremo lui a toujours résisté. Pogacar veut faire mieux, et on ne doute plus qu’il y parviendra.

Avec Roubaix, il ne lui manquera plus que Milan-Sanremo, le monument le plus imprévisible, le plus ouvert, et paradoxalement le moins taillé pour ses qualités d’explosivité et de punch en bosse. Mais année après année, il s’en rapproche. Et on a hâte de voir quelle stratégie il mettra en place pour aller décrocher la Primavera.

D’ici là, cap sur les Ardennaises. La campagne flandrienne est terminée, mais les classiques se poursuivent avec l’Amstel, la Flèche Wallonne et bien sûr Liège-Bastogne-Liège, où Pogacar visera un quatrième objectif majeur cette saison. Face à lui, un Remco Evenepoel qui débutera seulement sa saison viendra jouer les trouble-fêtes. Et nous ? On savoure déjà.